Chers collègues, Chers amis,
Il est difficile de sortir indemne d’une campagne électorale, tant pour les individus y concourant que pour le pays. Et lorsque la campagne a démultiplié les élections en fabriquant des filtres, il ne faut pas s’étonner de voir au bout du compte le chemin pavé des victimes des primaires de tout bord. Mais d’une part les affaires sont les affaires, et d’autre part les grands appareils peuvent succomber aux assauts d’insoumis.
Quid au milieu de tout ce chambardement de notre profession et surtout de notre discipline ?
Pour le premier point, nous avons assisté à une surenchère des candidats en faveur d’une prise en charge totale des soins dentaires, avec comme perspective 2022 le 100% de prise en charge des prothèses dentaires ; et ce, sans augmentation du prix des mutuelles. Alors sur le dos de quel maillon de la chaîne peuvent être réalisées les économies ?
Praticien, prothésiste, personnel dentaire, fournisseurs, ou encore et plus tristement, au détriment du patient avec un plateau opératoire réduit? Concernant notre discipline, le mot prévention est revenu comme un leitmotiv du nouveau président lors de la présentation de son programme. Stage de prévention obligatoire pour les futurs médecins, et pour le dentaire, une politique basée sur le dépistage précoce, la prévention auprès des sujets à risques (applications topiques de fluor), les règles d’hygiène et de diététique. De là à penser que l’instauration des hygiénistes est pour bientôt est sans doute prématuré. Mais nos programmes de formation évoluent et convainquent chaque fois plus de confrères : à Lyon lors du congrès national 2016, puis plus récemment à Toulouse et à Strasbourg, les conférences et séminaires autour de la prophylaxie individuelle apportent la preuve que la qualité des résultats (en terme de santé parodontale) est liée tant à la fréquence des séances d’assainissement réalisés qu’à la qualité des gestes d’hygiène de nos patients. Et l’intervention d’hygiénistes venues de suisses lors de ces journées de formation ne fait que confirmer leur présence impérative à nos côtés pour optimiser nos succès à long terme.
Notre congrès national ouvre ses portes dans quelques semaines à Toulouse. La présidente scientifique Isabella Rocchietta a conçu un programme digne d’un mini EFP,
avec des intervenants internationaux qui ont apporté ses lettres de noblesse à la paro et à l’implantologie : Giano Ricci du Perio Group de Florence, Viviane Chappuis et Daniel Buser de Berne, Jan Derks de Göteborg, et « le local de l’étape », Jean-Pierre Albouy de Montpellier. Les grands thèmes de nos disciplines seront abordés pour des séances denses et passionnantes. A noter que l’équipe organisatrice dirigée par Loïc Calvo a concocté le jeudi 8 juin une séance avant congrès originale préparée par les Laboratoires Pierre Fabre. Ce partenaire de toujours est à Toulouse sur ses terres (plusieurs sites de production sont implantés autour de Toulouse et Castres abrite au Carla le coeur du Laboratoire) et nous propose une séance consacrée à la prise en charge du stress du patient au cabinet. Le programme sera couplé comme à l’accoutumée aux habituelles séances communications recherches et cliniques, et posters.
Ce numéro reprend les thématiques habituelles, infos régionales, articles scientifiques avec notamment une actualisation sur les décontaminants des surfaces implantaires et la traditionnelle rubrique consacrée aux nouveautés de nos Laboratoires partenaires.
Bonne lecture à tous et RV très bientôt à Toulouse !